Respecter le collet à la plantation : un geste fondamental pour la santé des plantes
Respecter le collet à la plantation : un geste fondamental pour la santé des plantes
Le succès d’une plantation ne repose pas seulement sur le choix de la plante, la qualité du sol ou la période de plantation. Un élément souvent sous-estimé, pourtant crucial, fait toute la différence : le respect du collet.
De nombreux échecs, ralentissements de croissance, maladies ou pertes de plants sont dus à une seule erreur : le collet mal positionné au moment de la plantation.
Qu’est-ce que le collet ?
Le collet est la zone de transition entre la tige (ou le tronc) et les racines. Visuellement, c’est l’endroit où la plante « entre dans le sol » dans son pot d’origine. C’est une zone très sensible, qui joue un rôle clé dans les échanges entre le système racinaire et la partie aérienne.
Chez certaines espèces, le collet est bien visible (légèrement renflé ou coloré différemment). Chez d’autres, il est plus discret, mais toujours présent.
Pourquoi le collet est-il si important ?
Une plante correctement installée a son collet au niveau du sol naturel, ni enterré, ni exposé.
Enterré trop profondément, le collet risque :
- d’être privé d’oxygène,
- de subir des attaques fongiques ou bactériennes,
- de pourrir en cas d’humidité prolongée,
- de ralentir considérablement sa croissance.
Laisser le collet trop haut exposé à l’air peut aussi :
- assécher la base de la plante,
- provoquer une instabilité,
- empêcher la reprise de certaines vivaces ou feuillages tendres.
Comment bien positionner le collet ?
Voici les règles simples à toujours appliquer :
1.
Observer le niveau d’origine
Lorsque vous sortez la plante de son pot, repérez la hauteur du collet dans le substrat d’origine. C’est ce niveau qu’il faut reproduire dans le sol définitif.
2.
Ne jamais enterrer « pour sécuriser »
Beaucoup de jardiniers, pensant bien faire, enterrent plus profondément pour stabiliser un plant. C’est une erreur. Préférez un tuteur discret ou un simple recalage au sol si nécessaire.
3.
Adapter le terrain
En sol lourd, argileux ou compact, il vaut mieux :
- planter légèrement en surélévation,
- travailler le sol en butte ou demi-butte,
- ou mélanger des éléments drainants autour de la motte.
4.
Prendre le temps de caler sans tasser à l’excès
Il faut combler le trou avec un mélange bien préparé, sans trop tasser pour ne pas écraser les racines. Un arrosage en douceur finira de mettre la terre en contact avec la motte sans faire descendre le collet.
Cas particuliers et exceptions maîtrisées
Certains végétaux tolèrent, voire apprécient une plantation légèrement plus profonde, mais cela reste l’exception. Par exemple :
- certaines vivaces couvre-sol ou tiges souterraines comme les menthes peuvent s’enraciner sur les nœuds,
- quelques plantes peuvent produire de nouvelles racines si enterrées volontairement (comme certaines tomates ou stolons),
- mais ce n’est jamais le cas des ligneux ni des exotiques sensibles, où le respect du collet est fondamental.
Le respect du collet : un réflexe professionnel
À La Maison du Bananier, nous formons nos équipes et nos clients à toujours vérifier le positionnement du collet. C’est une règle que nous appliquons systématiquement lors de nos plantations en pépinière, que ce soit pour :
- les plantes exotiques en sol drainant,
- les vivaces rustiques en massif,
- ou les jeunes arbres fruitiers.
Conclusion : un geste simple, un impact immense
Planter une plante, ce n’est pas juste creuser un trou. C’est lui offrir les meilleures conditions pour s’installer durablement. Et cela commence par le respect du collet, ce repère souvent invisible mais vital.
Un doute au jardin ? Une question sur une plantation à venir ?
N’hésitez pas à nous contacter ou passer à la pépinière. Nous vous conseillerons en fonction de votre plante, de votre terrain, et de votre région.
La Maison du Bananier – Spécialiste des plantations soignées et des jardins vivants depuis plus de 20 ans.
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